|

La Caravane d'Ayotzinapa passe à Saint-Jérôme

Par Lpbw

SAINT-JÉRÔME. Le 26 septembre 2014, une attaque des forces policières contre des étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa au Mexique a causé la mort de six personnes et la disparition de 43 étudiants. Parmi eux le fils de Hilda Legideno Vargas. Elle était hier soir à Saint-Jérôme, en compagnie de Jorge Luis Clemente Balbuena, un étudiant de l’école concernée.

Ils sillonnent actuellement le Québec pour témoigner sur la disparition des étudiants de l’École normale «Raul Isidro Burgos» et pour demander au gouvernement canadien de reconnaître la crise des droits humains au Mexique et de retirer le Mexique de la liste des «pays sûrs». La délégation parcourra le Canada du 11 avril au 2 mai prochain

Visibilité

En entrevue avec le Journal Le Nord, Hilda Legideno Vargas affirme qu’elle a confiance que son fils soit encore en vie : «comme mère je ne peux pas accepter qu’il soit mort et je vais continuer à le rechercher jusqu’à ce que je le retrouve.»

Elle espère que les médias vont permettre que «le cas Ayaotzinapa soit diffusé le plus possible pour que la problématique soit résolue au Mexique». Elle dénonce, avec force et calme, les violations des droits de la personne perpétrées par le gouvernement mexicain et en appelle à la poursuite de l’enquête.

«Comme étudiant et comme parent, nous souhaitons que la caravane serve à quelque chose. Que les yeux soient posés sur ce qu’il se passe au Mexique et que nos droits humains soient respectés», nous dit de son côté Jorge Luis Clemente Balbuena.

Jusqu’au Parlement canadien

Par ailleurs, le 28 avril prochain, les membres de la délégation témoigneront au Parlement canadien. Ils rencontreront également les députés du NPD dont le député de Rivière-du-Nord, Pierre Dionne Labelle, qui, on se souvient, a œuvré pour éviter la déportation de la famille Zamudio au Mexique.

La caravane a comme objectif d’informer sur les violations de droits humains et la violence systémique, de renforcer les liens entre le groupe de la société civile au Canada et au Mexique, de demander au gouvernement canadien de reconnaître la crise des droits humains au Mexique, de retirer le Mexique de la liste des pays sûrs ( pays d’origine désignée ) instaurée par le gouvernement fédéral en 2012 et de revoir le programme canadien de coopération avec le Mexique

Les membres de la campagne d’Ayotzinapa déposeront une pétition, actuellement en circulation, à la Chambre des communes.

L’organisme Solidarité Laurentides Amérique Centrale (SLAM) était présent . Il travaille avec le Comité pour les droits humains en Amérique latine, organisme qui accompagne la caravane. Notez que la famille Zamudio était également présente. D’origine mexicaine, on se rappelle qu’elle a évité la déportation l’année dernière.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *