Intervention policière au Cégep de Saint-Jérôme
Une vingtaine d’étudiants ont occupé illégalement les bureaux de la directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme, Francine Paquette, ce midi. L’événement a nécessité l’intervention du Service de police de Saint-Jérôme. Les étudiants ont quitté sans broncher à leur arrivée.
« Au lendemain de chaque AGA, les membres de l’administration rencontrent ceux de l’AGES pour discuter du protocole d’entente qu’on renouvelle à chaque semaine. Nous avons reçu une demande de l’AGES demandant de retirer une plainte à l’endroit d’un étudiant qui a commis un geste de vandalisme en décembre dernier, » explique Guylaine Gagner responsable des communications au cégep.
« Ils ont aussi demandé des excuses publiques envers cet étudiant. Devant le refus de la direction de procéder, ils ont demandé à Mme Paquette de signer sur place. On a refusé parce que nous avons toutes les preuves qui ont été déposées en janvier. Ils ont refusé de quitter malgré des demandes répétées et ont finalement quitté de leur propre gré lorsque les policiers sont arrivés. La directrice a très bien réagi. Elle était calme, on voit que ce n’est pas sa première grève, » poursuit-elle.
« Il s’agit d’un étudiant qui a été capté par vidéo en train de poser des autocollants sur les vitres du collège. Le règlement 14, article 7, est clair concernant le vandalisme. Nous avons rencontré l’étudiant pour lui dire qu’on l’a pris sur le fait sur vidéo, mais devant le fait qu’il niait toujours, nous l’avons suspendu trois jours en février, en plus de lui donner une amende de 100 $ représentant les frais de nettoyage, » indique Mme. Gagner.
« Une réaction disproportionnée »
L’employé permanent à l’AGES, Guillaume Constantineau, a accepté de nous donner la version de l’association étudiante. « Les autocollants en question ont été distribués dans le cadre de la campagne d’informations sur la grève. La direction a demandé à David de les rencontrer pour son horaire. Une fois rendu là, il s’est fait présenter les faits. La direction n’a pas voulu lui montrer la vidéo. Ils lui laissaient le choix entre avouer pour avoir une suspension modérée ou appeler la police. En l’absence de preuve, il n’a pas plaidé coupable. Il a rencontré un inspecteur et attend des nouvelles de la Cour. »
« On parle d’un autocollant de 2 pouces par 3 pouces, c’est une réaction disproportionnée. L’administration nous a dit que David payait pour les autres qu’ils n’ont pas attrapés. On a contacté un avocat et il nous a dit que pour qu’il y ait vandalisme, l’intégrité du bâtiment doit être en danger. Donc, même dans le cas qu’il a collé le collant, il n’y a pas matière à poursuite. On est pas mal sûre de gagner notre point. La position de l’AGA est de faire retirer la charge contre David et son amende, en plus de demander des excuses publiques. Cette histoire a affecté David personnellement, mais aussi sa famille, » ajoute M. Constantineau.
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