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CSSRDN: Encore quelques postes à combler à la rentrée

Par Simon Cordeau

Les élèves retournaient à l’école mercredi dernier, le 31 août. Malgré quelques accrocs, « la rentrée s’est passée très bien », croit René Brisson, directeur général du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN), en entrevue jeudi, 1er septembre. Cependant, on n’avait pas encore complètement résorbé le manque d’enseignants.

« En date d’hier [31 août] en fin de journée, il restait encore quelques postes à combler. » Il manquait trois enseignants réguliers au secondaire (deux en sciences et un en mathématiques) et treize enseignants remplaçants, surtout pour des spécialités comme l’anglais au secondaire, détaille M. Brisson.

« C’est une quinzaine de poste au total, pour l’ensemble du CSSRDN, sur 1 830 postes en tout. Mais on continue de faire des entrevues, pour combler ce qui manque. »

Pour les postes restants, on devra probablement faire appel à des enseignants non légalement qualifiés (NLQ). Jeudi, M. Brisson n’était pas en mesure de nous dire combien avaient déjà été engagés cette année. « On a quand même des systèmes archaïques », confie-t-il. Pour l’année 2021-2022, il y avait 18 NLQ au primaire et 41 au secondaire. Cette année, il devrait y en avoir davantage, selon ses estimations.

« Ce sont des gens qui ont quand même un diplôme universitaire et qui peuvent être en train de faire leur qualification », assure M. Brisson.

Moins de main-d’oeuvre, plus d’élèves

La pénurie de main-d’oeuvre touche tout le Québec, mais la région est particulièrement affectée, souligne le directeur général. « Selon les chiffres de Services Québec, les Laurentides sont la deuxième région où il y a le plus de postes vacants au Québec. »

D’ailleurs, un problème inattendu est venu compliquer la tâche, ces dernières semaines. « On a eu beaucoup de démissions spontanées. On recrutait quelqu’un. Il rappelait deux ou trois jours plus tard. Il avait accepté un poste plus près de chez lui. »

Selon M. Brisson, la proximité avec les centres urbains des Basses-Laurentides et de Laval, qui ont aussi de grands besoins à combler, expliquerait ces nombreux désistements. Notons également que le CSSRDN couvre un grand territoire, qui va de Sainte-Sophie à l’est jusqu’à Grenville à l’ouest, avec toute la région d’Argenteuil.

Aussi, le nombre d’élèves ne cesse de croître. « On avait environ 25 000 élèves l’année dernière. Cette année, on en a 26 000. C’est 1 000 de plus que l’an dernier, et même plus que les prévisions du Ministère, qui étaient à 600. »

À titre d’exemple, l’école secondaire en construction à Saint-Jérôme devrait accueillir 1 200 élèves. La croissance de 1 000 élèves par année, même si ceux-ci sont répartis sur le territoire, est donc significative, explique M. Brisson. « C’est une école par année. »

Transport scolaire

« On a réussi en début de semaine à s’entendre avec l’ensemble des transporteurs, pour le transport par autobus et par berline. Malheureusement, il y a quand même eu des bris de services sur quelques routes », rapporte M. Brisson. Mercredi, six circuits n’avaient pas été complétés. Jeudi, c’était neuf circuits.

Le directeur général souligne que les transporteurs sont des entreprises privées, et qu’ils se sont engagés par contrat à desservir leurs circuits. Cependant, des raisons hors de leur contrôle causent des difficultés, comme la pénurie de main-d’oeuvre et des cas de COVID.

« On échange avec eux, ce sont des partenaires. On s’assure de résoudre la situation. » Toutefois, si le bris de service est récurrent, le Centre de services scolaire pourrait intervenir pour retirer le circuit et le donner à un autre transporteur, précise M. Brisson.

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