(Photo : Françoise LeGuen)
Devant l’ampleur du besoin en main-d’œuvre dans la région des Laurentides différents partenaires s’activent pour l’employabilité en 2019, par exemple en organisant un Salon de l’emploi, le 11 mai dernier, au Cégep de Saint-Jérôme

Pénurie de main-d’œuvre : Des chiffres alarmants

Par Journal-le-nord

Françoise le Guen — Selon Bruno Laroche, préfet de la MRC Rivière- du-Nord et président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides, les chiffres en lien avec la pénurie de main-d’œuvre dans la région des Laurentides sont alarmants.

« Il va y avoir environ 60 000 emplois à pourvoir d’ici 2021. C’est majeur! Il s’agit de 45 000 personnes qui vont partir pour la retraite et de 15 000 nouveaux emplois », déclare M. Laroche.

C’est pourquoi un regroupement d’intervenants régionaux déploie une offensive pour s’attaquer au problème de recrutement de la main-d’œuvre en posant deux actions : un salon de l’emploi, qui s’est tenu le 11 mai dernier (qui a attiré quelque 950 visiteurs), ainsi qu’une campagne de sensibilisation destinée aux navetteurs. Notez que c’est près d’un Laurentien sur trois qui travaille à l’extérieur du territoire et parcourt de longues distances tous les jours.

Bruno Laroche, préfet de la MRC Rivière-du-Nord, président du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPÉRL) et maire de Saint-Hippolyte. PHOTO: Courtoisie

« Devant l’ampleur du besoin en main-d’œuvre dans la région des Laurentides, nous (les élus et les MRC de la région des Laurentides, appuyés par la Direction régionale de Services Québec des Laurentides et divers partenaires, dont les chambres de commerce et le Centre intégré de santé et de services sociaux) avons décidé d’agir et de faire cette campagne pour inciter les gens à rester dans la région », ajoute M. Laroche.

Dans la région, la demande de remplacement devrait représenter 75 % de la demande totale et 25 % devraient être attribuables à la création nette d’emplois. On estime qu’au moins une vingtaine de professions se retrouveront en pénurie de travailleurs. Par ailleurs, les besoins dans les Laurentides concernent principalement les professions de niveau technique et professionnel.

Quelques chiffres

Au 4e trimestre de l’année 2018, le nombre de postes vacants est estimé à 6 235 dans la région des Laurentides, ce qui représente une augmentation de 38,6 % comparé aux 4 500 postes vacants au 4e trimestre de 2017. Par ailleurs, en 2016, 57,1 % des 291  910 personnes en emploi habitant la région des Laurentides travaillent sur leur territoire, alors que  89 600 personnes (30,7 %) travaillent à l’extérieur de la région. Parmi celles-ci, 48 815 travaillent à Montréal, tandis que 28 950 travaillent à Laval. Une majeure partie des 11 835 personnes restantes se déplacent à Lanaudière (7 135).

Pour info : laurentidesenemploi.ca

MRC de La Rivière-du-Nord

La MRC a développé de nombreuses infrastructures en matière de services publics et on y trouve plus de 3 560 entreprises dans des domaines diversifiés. Notons la présence de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), du CÉGEP de Saint-Jérôme, du CISSS, de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme et des entreprises LEV-Fab, Genik, Lion, Soucy-Baron, Dopplemayr, Cascades et l’Institut du véhicule innovant (IVI).

Métiers prometteurs

Dans les Laurentides, 20 métiers prometteurs sont ciblés dans les domaines de l’administration, de la santé, de l’informatique et de la construction. Parmi eux, les analystes et consultants en informatique, les infirmiers, les agents des ressources humaines et de recrutement, les ingénieurs et les concepteurs de logiciels technologues et les techniciens en génie mécanique.

Pour info : emploisdavenir.gouv.qc.ca

1 commentaire

  1. pour les infirmiers, un moyen pour pallier la pénurie ! : revalorisation du métier et prise en compte des conditions de travail difficiles ! : le personnel infirmier est confronté à de nombreux risques professionnels, biologiques évidemment du fait de sa proximité avec des malades, mais aussi physiques, telles les lombalgies dues à la manipulation de patients alités, chimiques par contact avec des produits ou instruments médicaux, psychologiques enfin par côtoiement constant avec des personnes souffrantes et parfois violentes dans les cas de malades mentaux. Ces risques sont aggravés par des conditions de travail stressantes, comme le travail de nuit : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-biologique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=129&dossid=242

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