Le puits mitoyen se situait au sous-sol de l'habitation
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La municipalité de Saint-Hippolyte donne un solide coup de pouce à des citoyens

Par Luc Robert

La municipalité de Saint-Hippolyte a décidé d’intervenir auprès de trois citoyens, après un sinistre qui a causé des ennuis au voisinage.

Trois habitations du secteur du lac Bleu pourront ainsi recouvrer sous peu l’usage de l’eau courante, après une série de coups de fils et de visites sur les lieux de l’administration Laroche.

« À la suite d’un feu qui a rasé une demeure le 29 octobre, trois maisons voisines se sont retrouvées sans eau, car elles dépendaient du puits artésien de la maison détruite. La municipalité n’intervient pas dans des cas privés, habituellement, mais on a décidé d’agir en bon père de famille, à la veille de l’arrivée du gel », a énoncé le maire de Saint-Hippolyte, M. Bruno Laroche.

Le dossier de l’incendie fait toujours l’objet d’une enquête à la Sûreté du Québec, le cabinet du maire a consulté les autorités légales et a obtenu des autorisations, avant de procéder dans le dossier.

« J’ai vérifié auprès du greffier si tout était légal et obtenu des autorisations, avant notre intervention. Ça m’attriste de voir des gens affectés avant l’hiver. On a donc procédé au déblayage des lieux, pour ensuite envoyer les déchets au site d’enfouissement. L’entrée du puits et la pompe se trouvaient au sous-sol de la résidence brûlée, donc difficiles d’accès ».

« Nous avons ensuite communiqué avec une compagnie de forage de puits, pour venir inspecter ce dernier, au cas où il devrait être désinfecté. Une petite cabane temporaire pourrait être érigée et l’électricité rétablie, pour que les voisins puissent avoir accès à de l’eau pendant le prochain hiver », a poursuivi le premier citoyen.

La conseillère du secteur, Mme Chantal Lachaîne, a aussi été impliquée dans le sauvetage.

« La municipalité a été très proactive dans le dossier. Une soumission a été demandée à des experts pour réparer le tout. À ce que l’on comprend, la propriétaire du lieu incendié ne possédait pas d’assurance, mais un acte notarié l’enjoint à la responsabilité de fournir de l’eau aux trois voisins. Nous avons été très sensibles au fait de voir des familles dans le pétrin avant les grands froids. Ce n’est pas une situation ordinaire », a convenu la conseillère.

Le maire Bruno Laroche a ajouté un bémol quant à l’intervention municipale.

« Nous aidons présentement des gens mal pris. Mais au printemps prochain, la propriétaire des lieux recevra une facture pour les frais encourus », a-t-il prévenu.

Brasier et enquête

Après avoir passé plus de deux semaines sans alimentation liquide, les trois propriétaires du voisinage ont craint le pire en vue du prochain hiver.

« Nous sommes coincés entre l’arrivée du gel, l’enquête policière et le fait que la propriétaire des lieux (pour qui nous éprouvons de la sympathie ) a tout perdu. Nous supportons (les trois voisins) un montant annuel pour recevoir l’eau. Nous n’avons eu d’autre recours que demander de l’aide à la municipalité, dont nous remercions les efforts », a souligné un des voisins sans eau, qui a préféré taire son identité.

« C’est sans compter le fait que le soir du brasier, j’ai été chanceux qu’un bon samaritain vienne cogner à ma fenêtre, jusqu’à ce que je me réveille, pour évacuer les lieux. Les pompiers ont heureusement limité la propagation des flammes, sinon, j’aurais pu y passer », a ajouté le même interlocuteur.

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