Des propos qui viennent hanter le maire de Prévost

Par Lpbw

POLITIQUE. Un ancien conseiller municipal de Prévost s’est dit surpris d’entendre le maire Germain Richer défendre son directeur général, Réal Martin, visé par une plainte pour harcèlement psychologique, rapportait jeudi TVA Nouvelles.

Sylvain Paradis braque les projecteurs sur un événement survenu le 14 juillet 2008 au conseil municipal. M.Martin était alors sorti de ses gonds au sujet de l’implantation d’une tour de télécommunication, en rabrouant la représentante de Rogers.

Un journal régional avait rapporté les propos de Germain Richer, conseiller municipal à l’époque, qui critiquait le comportement du directeur général. " Ce n’est pas bon pour l’image de la Ville. En plus d’avoir été intimidant, M.Martin s’est positionné comme s’il avait été le maire. Il aurait dû faire preuve de retenue, surtout qu’il n’a pas respecté les règles en n’ayant pas obtenu le droit de parole de la part du maire".

Un peu plus tôt lors de l’assemblée, M.Martin, en colère, s’était adressé à la représentante de Rogers Chantal Mainville sans avoir obtenu le droit de parole. " Vous manquez de respect envers Prévost et tant qu’il y aura une volonté municipale et des citoyens, il n’y aura pas d’antenne chez nous", avait-il dit.

"Réal Martin a été piégé"

Vendredi, le maire Richer est revenu sur cet événement.

" Les réponses que j’ai obtenues au cours des deux semaines après la séance ordinaire de juillet 2008 ont été très satisfaisantes et au-delà de mes attentes de la part des parties incluant surtout Monsieur Réal Martin. J’ai compris qu’il avait intérêt à protéger les fonds publics ainsi que l’intérêt des citoyens de la Ville de Prévost", a-t-il écrit dans un courriel envoyé au Journal Le Nord.

Toutefois, M.Richer n’épargne pas le maire de l’époque Claude Charbonneau. Il affirme que les membres du conseil municipal ont été mis devant le fait accompli puisque le maire avait eu "une rencontre avec des fournisseurs de service en privé dans son bureau le vendredi avant une séance du conseil".

" À cet effet, le directeur général Réal Martin a été piégé séance tenante lors de séance ordinaire de juillet 2008", écrit le maire.

Plus loin dans son texte, il en rajoute affirmant que l’ex-maire Charbonneau ne donnait pas les informations pour la prise de décisions et mettait les élus devant les faits accomplis.

Une plainte contre le dg

L’ex-conseiller municipal a remis à TVA Nouvelles des plaintes logées en 2008 par Germain Richer contre le directeur général et le maire de l’époque Claude Charbonneau. Dans une plainte datée du 18 juillet 2008, M.Richer, qui est alors conseiller municipal dans l’opposition aux côtés de Sylvain Paradis, fait part de sa "profonde insatisfaction du comportement du directeur général et du maire de la Ville de Prévost dans le suivi et la gestion de plusieurs dossiers auprès des membres du conseil municipal".

Dans le reportage de jeudi, M.Paradis rapportait les propos de M.Richer à cette époque.

"Il disait qu’il était indigné du comportement de M.Martin; il lui avait adressé des lettres, c’était sans réponse. Alors il a porté plainte auprès de Mme Normandeau. Dans les jours qui ont suivi, il m’a dit qu’il l’avait dans le collimateur, qu’il ne le lâcherait pas, parlant du directeur général".

Vendredi, le maire de Prévost s’est contenté de dire que "l’affirmation de l’ex-conseiller municipal est fausse et sans fondement".

Germain Richer a également tenu à rappeler que M.Paradis a été destitué en septembre 2010 par la Commission municipale de Québec en raison de ses trop nombreuses absences au conseil.

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