Finissantes de l’École des infirmières de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, 1961-1964.
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Découverte d’une pierre temporelle cachée depuis 63 ans!

Par France Poirier

Société d’histoire de la Rivière-du-Nord

 

Le 28 janvier, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides a officiellement remis à la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord (SHRN) une pierre temporelle qui avait été encastrée en 1957 dans un mur du Pavillon Jeanne-Mance de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, lors de sa construction.

Le CISSS des Laurentides planifiait depuis quelques mois le remplacement de l’un de ses pavillons par un nouveau bâtiment. Un appel de la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord a permis d’identifier un élément historique qui se devait d’être préservé : une pierre temporelle. Rosemonde Landry, présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides, était ravie de la nouvelle : « Dès que nous avons appris l’existence de cette pierre, qui contient peut-être des objets déposés par notre personnel il y a plus de 60 ans, nous avons tout mis en œuvre afin de la récupérer ».

« C’est nous qui avons averti le CISSS. Les gens de la santé n’étaient pas au courant qu’il y avait une pierre temporelle. Au moins, ils ont eu la bonne idée de prendre les moyens de la conserver. Si tout le monde avait cette conscience-là, les vestiges du passé survivraient davantage. », affirme Henri Prévost, président de la Société d’histoire de la Rivière-du-Nord.

Une fois la pierre extraite du bâtiment, le CISSS des Laurentides a convenu qu’elle serait mieux préservée par la SHRN. Celle-ci vient s’ajouter à la collection d’artéfacts de cet organisme qui compte plus de 800 objets. Le boîtier sera conservé au centre d’archives de la SHRN, à la Maison de la culture Claude-Henri-Grignon de Saint-Jérôme. Un dévoilement officiel de son contenu aura lieu le 12 février au local de l’organisme. D’ici là, afin de susciter l’intérêt face au caractère historique de l’événement, la SHRN invite les citoyens à deviner ce que contient cette pierre temporelle et à faire part de leurs idées sur sa page Facebook.

« Tous les éléments qui rappellent le passé ont un intérêt. C’est comme une pièce du puzzle patrimoniale. Ce n’est qu’un petit morceau, mais quand on met tous les morceaux ensemble, on a une vue d’en-semble de l’histoire et du patrimoine de la région. Dans le cas d’une pierre temporelle, il y a cet aspect mystérieux. », explique Henri Prévost. « Comme toute personne qui s’intéresse à l’histoire locale, j’ai bien hâte de découvrir ce que les personnes présentes à l’époque y ont déposé pour marquer la construction de cet établissement en 1957 », conclut-il.

Qu’est-ce qu’une pierre temporelle ?

Il s’agit d’un boîtier scellé dans lequel on insère des objets et des documents que l’on souhaite transmettre aux générations futures. C’est générale-ment à l’occasion d’une cérémonie officielle que l’on procède à cette œuvre de sauvegarde de biens
et d’information témoignant d’une époque. Source: SHRN

De 1957 à aujourd’hui

Le 12 septembre 1957, commençait la construction du Pavillon Jeanne-Mance qui devait servir d’école d’infirmières pour l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme. Pour l’occasion, un défilé fut organisé dans les rues de la ville. Une voiture décapotable transportait alors la pierre temporelle. Le défilé prit fin sur le terrain de l’hôpital. À la suite de quelques discours, il y a eu la bénédiction officielle de la pierre temporelle dans laquelle furent insérés quelques souvenirs.

Maquette de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme, dans les années ’60. Photos Fonds L’Écho du Nord, Société d’histoire de la Rivière-du-Nord

Le 24 septembre 1958, une vingtaine d’étudiantes faisaient leur entrée à l’école des infirmières de Saint-Jérôme. L’établissement était affilié à l’Université de Montréal. Après leur formation de trois ans, les étudiantes devaient donc passer les examens de l’université afin d’obtenir leur diplôme d’infirmière.  De 1958 à 1970, l’école a contribué à la formation de 306 infirmières qui provenaient de toutes les régions du Québec et dont la majorité ont exercé leur métier à l’Hôpital de Saint-Jérôme.

Depuis 1968, le Cégep de Saint-Jérôme offre le cours de techniques infirmières. Quant au Pavillon Jeanne-Mance, il est utilisé depuis 1973 pour assurer des soins en santé mentale. Il sera remplacé par un nouveau bâtiment mieux adapté pour cette clientèle. La construction s’achèvera à l’automne 2020. Source: SHRN

École des infirmières, dans les années ’90.

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