Devant les HLM rue Labelle: Vincent Lemay-Thivierge et Marcel Gosselin de QS St-Jérôme

Crise du logement à Saint-Jérôme: une priorité pour QS

Par Lpbw

Québec solidaire (QS) Saint-Jérôme tire la sonnette d’alarme et dénonce le fait que les élus de Saint-Jérôme, tant municipaux que provinciaux, font de la construction d’une salle de spectacle, et de celle d’un nouvel aréna des dossiers prioritaires de la ville-comté.

«À Québec solidaire Saint-Jérôme nous sommes d’avis que ces projets sont certes attrayants et nous ne sommes nullement contre leur éventuelle mise en oeuvre. Toutefois, nous ne croyons pas qu’ils doivent être considérés comme des dossiers urgents et nous demandons aux élus de réviser leurs priorités, notamment en agissant rapidement en matière de logement,» disent Vincent Lemay-Thivierge et Marcel Gosselin, porte-parole et coordonnateur QS St-Jérôme.

Péril en la demeure

Québec solidaire s’appuie sur le fait que plusieurs faits démontrent que les locataires d’ici vivent de lourdes difficultés en matière de logis. Par exemple, à la Régie du logement de Saint-Jérôme, les audiences pour non-paiement de loyer ont augmenté de 8,7% en 2012, soit plus du double de la moyenne provinciale. Aussi, les banques alimentaires ne fournissent plus à la demande, certaines ayant connu une hausse d’achalandage de 40%, notamment via une nouvelle clientèle de travailleurs et travailleuses qui n’y arrivent tout simplement plus.

«En bref, un nombre croissant des familles jérômiennes doivent maintenant choisir entre manger ou se loger.»

Selon Québec solidaire, en ajoutant la hausse d’électricité que le nouveau gouvernement vient d’imposer, si rien ne se fait en matière de logement, d’ici peu il y aura crise. Et rappelle que le tiers des logements jérômiens demandent des rénovations ou sont carrément insalubres et que, via les taxes foncières ne cessant d’augmenter, le prix des loyers a grimpé en moyenne de plus de 30% lors de la dernière décennie (soit le double de l’indexation prescrite par la Régie du logement).

«Pourquoi les élus de notre ville-comté ne font pas du dossier du logement une urgence et préfèrent plutôt mettre leurs priorités sur des projets avant tout récréatifs?» martèle les représentants du parti en ajoutant qu’à Saint-Jérôme, le poids démographique et fiscal des locataires et des foyers à revenus modestes est plus important que celui des propriétaires et des bien nantis, donc une part considérable du financement de ces projets dit prioritaires proviendrait de ces familles qui ne pourront même pas en profiter.

Pour plus de logements abordables et décents

En cohérence avec les dossiers portés lors de la dernière campagne électorale, l’équipe de Québec solidaire Saint-Jérôme a participé à plusieurs rencontres avec les groupes sociaux concernés par le dossier du logement.

«Lors de la séance régionale de la Commission itinérante sur le logement tenue le 15 novembre dernier par le FRAPRU à Sainte-Thérèse, on a pu constater que notre ville-comté a souvent été citée à titre de mauvais exemple en matière de logements abordables et décents,» met de l’avant QS Saint-Jérôme tout en rappelant qu’il existe des moyens pour améliorer les conditions locatives dans la région, notamment via la mise en place de logements sociaux (il en faudrait 2 000 alors que nous n’en disposons que de quelques 600) et l’adoption d’un Code municipal du logement en matière de salubrité.

QS solidaire met l’emphase sur le fait qu’il serait souhaitable que la ville et le comté constituent une instance afin que les intervenants de la société civile aient un répondant en ce sens. «Cette instance nous apparait essentielle, d’autant plus que le budget du nouveau gouvernement provincial créera encore plus de difficultés pour la société civile qui voudra se mobiliser.

En effet, à la lecture des crédits budgétaires, les enveloppes pour les logements sociaux seront amputés de 35 % et seulement 3 000 logements pourront être mis en place à l’échelle du Québec alors qu’on sait que la demande est de 50 000.» Québec solidaire Saint-Jérôme termine en saluant la  »Table de concertation sur la pauvreté  » de la MRC qui a déposé cet automne un plan d’action en matière de logements abordables pour la région.

«Toutefois, bien que plusieurs actions seront des plus salutaires pour l’émergence de partenariats locaux, cette instance ne bénéficiera pas de budget pour la construction ou la rénovation de logements. Si aucun élu, tant municipal que provincial, ne veille à porter le dossier logement pour notre ville-comté, cette belle initiative pourrait devenir lettre morte,» conclut QS.

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