Le Château Mirabel pris d’assaut

Par Lpbw

Délaissé depuis 2002, l’hôtel de l’aéroport Mirabel, le Château Mirabel, a été le lieu d’exercices visant à former 200 réservistes de la 34ième brigade de l’armée canadienne, le week-end dernier. J’ai assisté aux assauts des troupes qui étaient, heureusement, armées de fusils à balles de savon.

Le capitaine Serge Turcotte, officier des Fusiliers Mont-Royal, m’accueille à l’entrée de l’hôtel avec un petit sac contenant un casque et des équipements de protection. Je ne m’attendais pas à être aussi rapproché de l’action! «Il peut y avoir des balles perdues », explique-t-il, «mais ce sont des balles de savon, ça se lave». Néanmoins, je dois me rendre à la collation des grades de l’UQO, après ce reportage…

Je suis emmené dans les couloirs du sous-sol de l’hôtel, dont la piscine est toujours en fonction. Le reste de l’édifice semble avoir été laissé intact, comme si les derniers employés étaient partis à la course. Dans les chambres, tout est intact, sauf les draps qui ont été enlevés.

Dans la cuisine, la vaisselle est encore en place et les outils de conciergerie sont toujours disponibles.

Combat urbain

Le but de l’exercice était de former ces militaires, qui pourraient se retrouver mission en Afghanistan, au combat en milieu urbain.

Des figurants, civils et combattants hostiles, sont cachés dans les pièces de l’hôtel et les militaires doivent pratiquer les tactiques apprises en classe pour «sécuriser» l’endroit.

Je me retrouve donc, avec ma caméra, en pleine zone de combat et à devenir, à certains moments, la cible des miliaires qui, heureusement, reconnaissent vite le journaliste. «Ce qui est bien avec le Château Mirabel, c’est que les chambres ont différentes sur tous les étages et cela garde les militaires alertes, car les assauts sont toujours différents. L’ennemi avait plusieurs endroits pour se cacher », explique le capitaine Turcotte.

Pas d’eau, ni d’électricité

Les militaires sont restés deux nuits à l’hôtel… dormant au sol. L’électricité étant disponible au minimum dans l’hôtel, cela ajoutait au réalisme des interventions en milieu urbain touché par la guerre.

Les militaires ont tout apporté avec eux, toilettes chimiques et nourriture, cuisinée à la base de Saint-Hubert.

La tâche ingrate du week-end : passer la balayeuse en fin de journée, dimanche, au travers des palmiers du Château Mirabel, qui n’avait pas vu autant de monde depuis sept ans…

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