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Optimiste pour la rentrée

Par Marie-Catherine Goudreau

La rentrée scolaire 2022 est déjà entamée pour certains établissements, mais elle est bien différente encore une fois. Jusqu’au 17 janvier, les cours se feront en ligne, mais les écoles sont prêtes à accueillir les élèves à nouveau.

« On a été proactifs. On voyait les cas monter à la veille des fêtes, donc par mesure de précaution, l’ensemble des élèves avaient quitté avec leur matériel au cas où on commencerait à distance », explique Sébastien Tardif, directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL). Pour les élèves qui n’ont pas accès à Internet, des clés LTE avaient été distribuées. « On avait prévu le coup, donc on avait une certaine longueur d’avance. »

Les cours à distance pour le secondaire se feront selon l’horaire régulier, alors que pour le primaire il y aura un certain nombre d’heures d’activités pédagogiques et de travail autonome, qui va varier selon le niveau.

Service de garde

Pour une première fois depuis la pandémie, il y aura des services de garde exceptionnels, de « dernier recours », offerts en même temps que l’enseignement à distance. « Les directions et le personnel sont en train de mettre en place la logistique pour pouvoir accueillir des jeunes qui pourront suivre le cours en ligne à partir de l’école », explique René Brisson, directeur général du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN).

Au CSSL, seulement 2 à 3 % des élèves sont inscrits dans ce service de garde. Ce sont les parents qui font partie de la « liste des emplois considérés essentiels priorisés pour les services de garde exceptionnels » (disponible sur le site du gouvernement) qui ont donc l’option d’envoyer leur enfant à l’école.

Facteur Omicron

« Quand on regarde à l’automne, les enquêtes de la Santé publique démontrait que le foyer d’infection n’était pas à l’école. Souvent, c’était à l’extérieur », souligne M. Brisson. « On a eu des questionnements de certains employés à savoir si la protection sera plus accrue avec le variant Omicron, notamment concernant les classes spécialisées. Selon nos experts, les règles en place actuellement assure la sécurité du personnel », affirmet- il.

« Ce qui serait préférable, c’est qu’on ne joue pas au « yo-yo » et qu’on n’évite d’alterner entre présence et virtuel », soutient M. Tardif. Selon lui, un travail de planification a été fait et les protocoles d’urgence ont été bien déployés dans le passé.

Par ailleurs, le personnel scolaire sera priorisé pour avoir les tests PCR. « C’est une bonne nouvelle pour nous, comme les enseignants sont en contact avec des dizaines d’élèves par jour », souligne M. Tardif. Des tests rapides seront également disponibles en grande quantité pour les écoles primaires et secondaires. « Ça va nous aider à dépister les cas plus rapidement », ajoute-t-il.

Pénurie de main d’oeuvre

« Comme toutes les organisations dans la région, on vit la pénurie de main d’oeuvre », souligne M. Brisson. Toutefois, le CSSRDN ne ressent pas la « vague Omicron », comme l’enseignement est à distance. « Si on revient en présentiel le 17, est-ce qu’on va se retrouver avec une rupture de service ? », questionne le directeur.

Il assure qu’un « plan de continuité des services » a été développé dans l’éventualité où la sécurité des élèves serait en jeu en raison du manque de personnel. « On n’est pas en mesure de voir à quel point ça va nous impacter au retour. »

Du côté de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), on demande au ministère de l’Éducation l’utilisation des masques N95 et une meilleure ventilation dans les écoles. « Globalement, nous retenons donc que le Québec est en retard sur la ventilation, les autotests, les masques et la 3e dose de vaccin. Nous aurions aimé que certaines mesures aient été implantées bien avant la venue d’Omicron », a déclaré le président de la CSQ, Éric Gingras.

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