|

Conflit autour du billet médical du directeur général de Prévost

Par Lpbw

POLITIQUE. Cinq conseillers municipaux de Prévost tentent d’obtenir le billet médical du directeur général de la Ville qui devait effectuer un retour progressif le 10 juin dernier. Devant le refus du maire Germain Richer, deux d’entre eux, Danielle Léger et Joël Badertscher, ont déposé une demande d’accès à l’information.

Les cinq conseillers, qui ont quitté le parti du maire en mai dernier, soutiennent qu’ils doivent avoir ce billet afin « de pouvoir prendre des décisions adéquates, et ce, dans l’intérêt des citoyens».

Conséquemment, ces élus ont refusé le retour progressif de Réal Martin, en arrêt de travail depuis le début mai, puisqu’ils n’en connaissaient point les conditions, disent-ils.

« Le poste de directeur général n’est pas un poste à temps partiel. On peut bien comprendre qu’un retour progressif sur deux semaines n’a pas le même impact qu’un retour de deux demi-journées par semaine pendant six mois. Le retour ne ferait que brouiller les employés à savoir qui est le décideur actuellement. Les décisions prises par Me Laberge (Laurent Laberge, directeur général par intérim) pourraient être remises en question lors des heures d’activités de la Ville du directeur général», est-il écrit dans un communiqué signé par les conseillers Danielle Léger, Joël Badertscher, Claude Leroux, Brigitte Paquette et Gaëtan Bordeleau.

Suite au refus du maire, une résolution a été adoptée lors du dernier conseil municipal le 8 juin dernier.

 

Une demande «déraisonnable»

De son côté, le maire Richer juge que la demande des conseillers « est déraisonnable parce qu’elle porte atteinte au droit à la vie privée de notre employé et qu’elle est abusive».

Celui-ci ajoute que la circulation du billet médical soulève de délicates questions du droit à la confidentialité et à l’intégrité.

Germain Richer rapporte qu’il a envoyé une lettre à la conseillère Danielle Léger dans laquelle il demande aux conseillers de clarifier la nature et le mandat suite aux résolutions de conseil.

« Ceux-ci n’ont jamais répondu à cette lettre», a-t-il déploré par voie de communiqué.

Ce dernier juge sévèrement la sortie publique des cinq élus. « Le communiqué du 24 juin des conseillers indépendants, c’est du n’importe quoi ! C’est irresponsable et incohérent. C’est du gaspillage de fonds publics.»

M.Richer dit avoir proposé aux conseillers de mandater et choisir un médecin indépendant « s’ils veulent faire une contre-expertise».

« Nous ne savons pas ce que le directeur général a, répondent les conseillers. Ce serait déraisonnable de prendre l’argent des citoyens pour payer un spécialiste qui agirait à tâtons».

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *