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Un temple dédié au bouddhisme tibétain à Sainte-Sophie

SPIRITUALITÉ. Des dignitaires venus d’un peu partout dans le monde, dont Sa Sainteté Kyabjé Tridjang Rinpoché Chocktrul, considéré comme la réincarnation d’un des maîtres du Dalai-Lama, ont convergé vers Sainte-Sophie, les 15 et 16 août derniers. C’était l’inauguration officielle d’un lieu dédié à la pratique du bouddhisme tibétain, le Centre de méditation Tsongkhapa (CMT).

C’est Sa Sainteté Kyabjé Tridjang Rinpoché Chocktrul qui a coupé le ruban et accompli les rituels de consécration et de purification du petit temple coloré, situé dans l’environnement boisé de la Côte Saint-André.

Moine tibétain, auteur de plusieurs livres, et populaire au point d’attirer des foules de 100 000 personnes dans ses déplacements en Asie, le saint homme serait la réincarnation d’un des maîtres du Dalai-Lama, selon la tradition bouddhiste tibétaine.

«L’inauguration du Centre de méditation Tsongkhapa est un événement important pour la communauté bouddhiste tibétaine», explique son directeur, Zawa Toulkou Rinpoché. «C’est pourquoi plusieurs personnalités se sont déplacées de plusieurs pays d’Amérique, d’Europe et même d’Asie pour être avec nous.»

Parmi eux se trouvait également la mairesse suppléante de Sainte-Sophie, Sophie Astri, ainsi que des représentants des Premières nations.

Autrefois basé à Montréal, où un premier temple avait d’abord été fondé en 1986, le Centre de méditation Tsongkhapa a été relocalisé à Sainte-Sophie, il y a un an. «Nous cherchions un lieu tranquille, propice à la méditation», explique Zawa Toulkou Rinpoché, «et nous sommes très heureux d’avoir trouvé cet endroit et d’être si bien accueillis.»

Né en Inde, où ses parents résidaient à titre de réfugiés, le moine tibétain est arrivé au Québec il y a 12 ans.

«On m’a envoyé ici pour enseigner, car il y avait un besoin.»

En effet, tout comme partout dans le monde, le bouddhisme se répand de plus en plus au Canada, où il serait pratiqué par près de 4% de la population.

«Il est important de comprendre que le bouddhisme n’est ni une religion ni une secte», explique Mireille Goetghebeur, présidente depuis cinq ans du conseil d’administration qui gère le CMT. «Il s’agit d’une philosophie, dont l’objectif premier est de permettre aux individus d’atteindre la paix intérieure, tout en se libérant du cycle de la souffrance, le samsara».

Bienveillance, compassion, joie et équanimité sont les qualités morales auxquelles aspirent les adeptes du bouddhisme, entre autres par la pratique de la méditation, telle qu’enseignée par Bouddha.

Mireille Goetghebeur, comme beaucoup d’autres occidentaux, a adopté le bouddhisme, alors que rien ne l’y prédestinait.

«Il n’y a aucun dogme auquel se conformer, pas de divinité à vénérer. Tout est très logique dans la philosophie bouddhiste», explique la diplômée en biochimie et chercheure en santé publique.

Durant la dernière année, les moines bouddhistes ont travaillé à aménager l’ancienne ébénisterie qui abritera désormais leurs activités.

Décoré de tentures colorées et de plusieurs statues représentant les multiples manifestations de Bouddha, le CMT accueillera ponctuellement les adeptes du bouddhiste tibétain à l’occasion de séances d’enseignement données par des maîtres. Le lieu fera également office de centre de recherche avec une bibliothèque de plus de 1 500 livres, dont certains livres tibétains anciens et très rares.

«Nous serons heureux d’accueillir les gens et les groupes scolaires sur rendez-vous», explique le directeur du Centre de méditation Tsongkhapa.

Une liste des activités à venir sera disponible sous peu au http://www.meditationtsongkhapa.org. On peut joindre le CMT au 450-504-2955.

Les gens de tous les milieux et de toutes les croyances sont les bienvenus.

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